Tumeur rare de la face

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Chantal Sébire, née le 28 janvier 1955 et morte le 19 mars 2008 à Plombières-lès-Dijon, est une enseignante française. Elle était atteinte d'une tumeur rare de la face, et la médiatisation de ses souffrances puis le décès ont ravivé le débat sur l’euthanasie en France.
 

Son décès Chantal Sébire était atteinte d'un esthésioneuroblastome, une tumeur très rare des sinus et de la cloison nasale. Cette tumeur, devenue incurable, entraînait des douleurs atroces et lui avait fait perdre l'odorat, le goût, puis enfin la vue six mois avant sa mort.

Étant contre l'idée du suicide [1], elle demande à la justice ainsi qu'au Président de la République française, Nicolas Sarkozy, « le droit de mourir dans la dignité ». Elle explique sa démarche dans un entretien à l'AFP le 26 février 2008, en racontant la douleur physique intense que lui cause sa maladie et l'avancée de cette maladie. Son cas ravive le débat sur l’euthanasie en France, où l'euthanasie active est interdite, débat qui sera relayé par les médias en Europe, en Asie et en Amérique.

Plusieurs médias français et internationaux s'y intéressent comme la BBC ou Time, mais Chantal Sébire, soucieuse de ne pas voir ses paroles déformées, et son image utilisée, va fermer la porte à la plupart des médias, réservant sa confiance à la journaliste de France 3 dont elle avait apprécié le commentaire lors d'un premier reportage, les 1er et 2 février.

Chantal Sébire a, par ailleurs, fait des demandes auprès de Nicolas Sarkozy et de la justice pour obtenir « le droit de mourir dignement », et en pleine conscience. Bernard Kouchner, ancien médecin et ancien ministre de la Santé et ministre des Affaires étrangères à ce moment prend position pour le droit de Chantal Sébire de mourir, au contraire des positions prises par Rachida Dati, ministre de la Justice, ou de Christine Boutin, ministre du Logement et de la ville.

Les propos de Christine Boutin invoquant l'apparence physique de Chantal Sébire seront dénoncés comme « scandaleux » et « mensongers » par Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité.

Sa requête est rejetée le 17 mars 2008 par le tribunal de grande instance de Dijon. Celui-ci applique la loi dite Leonetti, qui ne permet que la limitation des thérapeutiques futiles et la mise en route de thérapeutiques de confort en fin de vie qui bien que permettant l'accélération du décès, n'en font pas un objectif thérapeutique.

Chantal Sébire est retrouvée morte suite à une ingestion massive de barbituriques, deux jours plus tard, le 19 mars, à son domicile de Plombières-lès-Dijon, en Côte d'Or (le même jour que l'écrivain belge Hugo Claus dont la loi belge avait permis l'euthanasie).

Son décès, précédé d'un combat médiatique, a relancé un débat sur la délicate question de l'euthanasie, qui s'est multiplié sur de nombreux sites et forums Internet, en particulier ceux consacrés au livre de Marie de Hennezel, Peut-on légaliser l’euthanasie ?
 

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