L'histoire de Amityville la maison hantée
- Par sodjcasting
- Le 21/01/2016
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- Dans Mystère Paranormal
Le film Amityville, La Maison du Diable de Stuart Rosenberg est un film adapté du roman The Amityville Horror: A true Story, de Jay Anson, publié en 1977.
Le livre s’est lui-même inspiré du témoignage de la famille Lutz, qui fut prétendument victime de manifestations surnaturelles peu après son installation dans leur nouvelle demeure qui se situait au 112 Ocean Avenue, dans les quartiers aisés d’Amityville. Voici l’histoire de la maison hantée la plus sinistre et la plus célèbre des États-Unis.
En 1965 Ronald et Louise DeFeo achetèrent une grande bâtisse de style colonial à Amityville, aux Etats-Unis, et s’y installèrent avec leur cinq enfants: Ronald Jr, 23 ans, Dawn, 18 ans, Allison, 13 ans, Mark, 12 ans, et John, 9 ans. La maison, qui s’élevait sur deux étages, avait été construite en 1928 et elle avait servi d’asile aux malades mentaux et aux mourants, qui logeaient alors dans une annexe. Ils l’appelèrent High Hopes (Grands Espoirs). Ronald DeFeo travaillait comme directeur général d’une concession Buick à Brooklyn et Louise était mère au foyer.
Ronald DeFeo Jr, qui était un élève médiocre, arrêta ses études à l’âge de 16 ans et commença à enchainer les petits boulots sans grande motivation jusqu’à ce que son père le fasse rentrer comme mécanicien dans la concession où il travaillait. Ronald Jr connaissait une vie facile et pourtant, il se montrait souvent maussade, refermé, et très rapidement il se mit à prendre de la drogue. Pour satisfaire ses nouveaux besoins, Ronald Jr n’hésitait pas à voler, même sa propre famille. En 1973, alors âgé de 22 ans, le jeune homme assista à une querelle entre ses parents au cours de laquelle il braqua un revolver sur son père mais, fort heureusement, l’arme s’enraya.
Le mercredi 13 novembre 1974, à 3h14, alors qu’il venait de regarder à film à la télévision, Ronald Jr DeFeo, que l’on surnommait Butch, s’empara d’une carabine puis il abattit froidement ses parents et ses frères et sœurs durant leur sommeil. Étrangement, aucun des voisins n’entendit les coups de feu. Vers la fin de l’après-midi, Ronarld Jr pénétra précipitamment dans le Henry’s Bar en s’écriant: » Vous devez m’aider! Je crois que mes parents ont été tués! »
Puis il remonta dans sa voiture et se mit en route vers la maison, escorté de six hommes qui le suivirent en camionnette. Une fois arrivé sur place, Ronald courut vers la porte d’entrée, ignorant les avertissements de l’un des hommes qui craignait que quelqu’un puisse être dissimulé à l’intérieur. Il déclara tout simplement que ça lui était égal. Les hommes se ruèrent alors à l’étage où ils découvrirent le drame.
Vers 18h35 Joey Yeswit, un des hommes du groupe, téléphona aux forces de l’ordre pour les prévenir qu’un jeune homme était passé au Henry’s Bar et qu’il avait affirmé que toute sa famille avait été tuée. Il leur déclara qu’il s’était rendu sur les lieux en compagnie du jeune homme et de plusieurs autres personnes et qu’ils avaient en effet découvert les cadavres de toute sa famille. Dix minutes plus tard, la police était sur place.
Après avoir suggéré que les meurtres pouvaient avoir été commis par un tueur à gages de la mafia nommé Tony Mazzeo, qui en voulait à sa famille, Ronald DeFeo Jr fut amené au poste de police pour sa propre protection. Cependant, lorsqu’ils entendirent sa version de l’histoire, les policiers se rendirent rapidement compte qu’elle était remplie de graves incohérences. Selon lui, Ronald Jr n’était pas resté toute la nuit chez ses parents. Comme il ne parvenait pas à s’endormir le jeune homme avait quitté la maison vers 4 heures du matin pour aller travailler. Il avait passé toute la journée sur son lieu de travail, d’où il avait essayé de contacter ses parents par téléphone à plusieurs reprises, avant d’aller les voir en fin de journée.
Tony Mazzeo avait un alibi prouvant qu’il ne pouvait pas avoir été présent dans la maison au moment des meurtres et le lendemain, après plusieurs heures d’interrogatoires, Ronald DeFeo Junior avoua les faits. Il expliqua aux policiers qu’il s’était réveillé devant la télévision, qu’il était monté dans sa chambre, qu’il avait chargé son fusil et qu’une fois qu’il avait commencé, il n’avait pas pu s’arrêter. Ensuite, il avait ramassé les douilles, il avait pris un bain, il s’était rhabillé, puis il s’était débarrassé des preuves cruciales, comme les vêtements tachés de sang, le fusil et les cartouches, avant d’aller travailler comme d’habitude.
L’audition préliminaire eut lieu le 22 septembre 1975. Son avocat de la défense, William Weber, plaida la folie pour Ronald Junior. Le jeune homme affirmait avoir entendu des voix comploter contre lui et que le Diable qui lui avait soufflé: « Attrape-les, tues-les « .
La thèse de l’aliénation mentale fut soutenue par le psychiatre de la défense, le Dr Daniel Schwartz mais le psychiatre de l’accusation souligna que même si le jeune homme était un consommateur d’héroïne et de LSD et qu’il avait une personnalité antisociale, il était tout à fait conscient de ses actes au moment des faits. Le 21 novembre 1975, Ronald DeFeo Junior fut reconnu coupable et le 4 décembre 1975 le juge Thomas Stark le condamna à six peines consécutives d’emprisonnement de vingt-cinq ans à la prison de Danemorra. L’affaire de possession fut classée sans suite par les psychiatres qui refusèrent d’y voir autre chose qu’une folie meurtrière et la maison fut mise en vente au prix de 80 000 dollars. Malgré son prix attractif elle resta inoccupée durant plusieurs mois.
La Famille Lutz
George Lutz et Kathleen s’étaient mariés en juillet et durant tout l’été ils avaient cherché la maison qui abriterait leur nouvelle famille. Ils avaient du en visiter une cinquantaine, sans succès, et puis un jour, un agent immobilier leur montra une grande bâtisse et elle leur dit: » Je ne sais pas si je dois vous le dire maintenant ou après que vous l’ayez vue, mais c’est dans cette maison qu’ont eu lieu les meurtres des DeFeo. »
Comme ils ne voyaient pas vraiment de quoi elle voulait parler George et Kathy se regardèrent, intrigués, et la gérante leur rappela l’histoire de Ronald DeFeo, dont les journaux avaient parlé l’année précédente. Après en avoir discuté avec leurs enfants, ils décidèrent d’acheter la maison, pensant pouvoir composer avec son passé. Le 18 décembre 1975 George Lutz, sa femme Kathleen et leurs trois enfants emménagèrent dans la grande demeure. Ils l’avaient payée 400$, meubles compris, et elle leur semblait parfaite. Située près d’une rivière, elle proposait un garage à bateaux et une piscine. Ils pensaient avoir trouvé la maison de leurs rêves et pourtant, ils n’allaient y rester que 28 jours.
En apprenant qu’ils avaient acheté la maison des DeFeo, un ami de George insista pour qu’ils la fassent bénir. A cette époque, George et Kathy étaient tous les deux des croyants non-pratiquants, aussi dut-il leur expliquer la démarche. George, qui connaissait un prêtre, le Père Ralph J. Pecoraro, qui était aussi avocat, juge de la cour Catholique et psychothérapeute, lui demanda alors de venir bénir les lieux. George et Kathy déballaient toujours leurs affaires lorsque le prêtre se présenta pour procéder à la bénédiction lui conseillèrent-ils de commencer sans eux.
Les bénédictions s’effectuant de haut en bas, le Père Pecoraro monta donc à l’étage et entreprit de bénir les chambres. Le rituel avait débuté depuis peu et le prêtre se tenait dans la chambre où Marc et John Matthew DeFeo avaient été assassinés quand soudain il entendit une voix forte, qui semblait venir de nulle part, lui dire: » Va-t’en!. »
La bénédiction terminée, le Père Pecoraro sortit de la maison et George lui fit signe d’approcher. Il voulait le payer pour ses services mais le prêtre refusa fermement et lui dit: » Vous savez, j’ai senti quelque chose de vraiment étrange dans l’une des chambres à l’étage. »
Quand il lui décrivit la pièce, George la reconnut aussitôt et il lui répondit qu’ils ne comptaient pas s’en servir comme chambre à coucher mais qu’ils allaient y aménager une salle de couture pour Kathy, ce qui sembla le soulager: » C’est bon, du moment que personne ne dort là-dedans « . Puis il s’en partit sans rien dire de plus. A la suite de sa visite, le Père Pecoraro fut en proie à une forte fièvre et des cloques ressemblant aux stigmates apparurent sur ses mains. Inquiet, le 24 décembre 1975, il décida d’appeler George Lutz afin de lui conseiller d’éviter la pièce en question mais alors qu’ils étaient en ligne, leur conversation se retrouva malencontreusement interrompue par de l’électricité statique.
Les phénomènes étranges débutèrent presque immédiatement à leur arrivée. La maison se retrouvait parfois envahie d’odeurs écœurantes, des odeurs d’excréments et de vieux parfums, certaines parties devenaient brusquement glaciales, de façon aléatoire et incompréhensible, des vibrations anormales emplissaient l’atmosphère, des bruits sourds résonnaient dans la nuit et malgré la rigueur de l’hiver, des nuées de mouches noires l’infestaient de toutes parts. Puis les caractères de chacun commencèrent à changer. George s’isolait de plus en plus souvent, semblant obsédé par la cheminée qui lui semblait ne jamais assez chauffer, et les enfants aussi semblaient affectés. Ils se disputaient plus souvent que d’habitude, ce qui entrainaient de terribles représailles de la part de leurs parents. La plus jeune des enfants, Melissa, se mit soudain à parler d’un ange qui vivait dans sa chambre. Missy disait que cet ange s’appelait Jodie, qu’il ressemblait à un gros cochon mais qu’il pouvait changer de forme à volonté. Un jour, alors que sa mère fermait la fenêtre de la chambre, Missy l’avertit que Jodie venait d’apparaitre et, regardant dans la direction que la fillette lui montrait, Kathy vit alors ses deux yeux rougeoyants. A une autre occasion, George et Kathy aperçurent tous deux ses yeux rouges alors que la créature regardait vers eux depuis la fenêtre de la chambre de Missy.
Durant leur séjour au 112 Ocean Avenue, toutes les portes, les fenêtres et les serrures furent endommagées et des traces noires dont aucun détergeant ne parvint à venir à bout imprégnèrent la porcelaine de la salle de bain. Un lion en céramique de plus d’un mètre de haut changeait régulièrement de place et un jour, le lourd crucifix de 30 centimètres que Kathy avait accroché dans le salon se retourna brusquement. Quand elle voulut le remettre en place, elle s’aperçut qu’il en émanait une odeur aigre. Un matin, des empreintes de sabots fourchus furent remarquées dans la neige, tout autour de la maison, et elles furent attribuées à un cochon. Ces traces menaient tout droit à la porte du garage, qui avait été arrachées de ses gongs, ce qui aurait nécessité une force surhumaine.
Kathleen était en proie à de violents cauchemars, dont la plupart concernaient les meurtres de la famille DeFeo. Un matin, en se réveillant, elle se regarda dans le miroir, mais à la place de son visage, se trouvait celui d’une vieille sorcière. Cette illusion mit des heures à se dissiper. Elle fut également victime d’une entité invisible qui la toucha à plusieurs reprises avant de l’agresser physiquement, la soulevant de son lit et la maintenant en lévitation, les deux pieds en l’air. Cette attaque lui laissa de terribles marques rouges sur le torse.
Toutes les nuits, George se réveillait inexplicablement vers 3h15 et se dirigeait inexplicablement vers le hangar à bateaux. Il apprit plus tard que c’était l’heure de la tuerie. Il entendait parfois des bruits bizarres s’élever du rez de chaussée, la porte d’entrée qui claquait violemment, des bruits de pas ou le grésillement d’un poste de radio mal réglé, mais lorsqu’il descendait tout était désert et le silence se faisait brusquement. Un jour, George affirma avoir vu Kathleen se transformer en une vieille femme de 90 ans. Une chevelure d’un blanc éclatant entourait son hideux visage parsemé de profondes rides et de la salive coulait de sa bouche édentée.
George avait également découvert une pièce cachée derrière les étagères de la cave. Cette pièce, qui ne figurait pas sur les plans de la maison, avait ses murs peints en rouge. Une boue verte, gélatineuse, suintait de la serrure de la salle, la même qui s’écoulait de la porte de la salle de jeu. Quand il vit la pièce, leur chien Larry refusa d’y pénétrer et se recroquevilla comme il sentait quelque chose de sinistre.
Pour se convaincre qu’ils n’étaient pas fous, George et Kathy invitèrent leurs amis à plusieurs occasions, espérant qu’ils seraient, eux-aussi, témoins de quelque phénomène inexplicable, ce qui fut le cas à leur grand soulagement. Ils comprirent alors qu’il se passait quelque chose, quelque chose qu’ils ne pouvaient expliquer rationnellement, et ils décidèrent de bénir la maison une nouvelle fois. La cérémonie eut lieu le 8 janvier 1976, mais alors qu’ils récitaient une prière, un crucifix en argent dans les mains, soudain ils entendirent un chœur de voix s’élever et leur dire: » Voulez-vous vous arrêter? « .
A la mi-janvier 1976, après une nouvelle tentative de bénédiction infructueuse, la famille Lutz connut sa dernière nuit dans la maison. Une nuit terrifiante dont, pendant longtemps, ils refusèrent de parler. D’après George: » J’étais allongé sur mon lit et tout le monde dormait. Kathy s’est levée du lit et elle a commencé à glisser loin loin de moi. Alors, j’ai senti quelque chose rentrer dans le lit avec nous. J’étais incapable de bouger, j’entendais les lits des enfants être trainés, se soulever et retomber en claquant au-dessus de ma tête.
Nous avons entendu ces pigeons dans le climatiseur de la salle de bain principale, et ils ont roucoulé toute la nuit et le lendemain matin, quand nous sommes allés voir, il n’y avait pas de pigeon, ni de nid, ni quoi que ce soit. Les lumières clignotaient. Nous avons pris le chien pour qu’il reste près de nous dans la chambre à coucher. Nous l’avons attaché à la poignée de la porte et il n’a pas arrêté de tourner en rond et de sauter toute la nuit.
Dans la matinée, les garçons sont arrivés terrifiés. Ils avaient été incapables de descendre me voir, et moi j’avais été incapable de me lever pour eux. Missy est venue et elle a juste demandé ce que c’était tout ça. Kathy n’avait aucun souvenir de beaucoup de choses. Ce jour-là, nous avons essayé d’obtenir une entrevue avec le Père Pecoraro, et il nous a dit toutes les bonnes paroles. »
Après nuit épouvantable, ils décidèrent de se réfugier chez la mère de Kathy, à New-York, jusqu’à ce que les problèmes de la maison soient réglés. Le 14 janvier 1976, George, Kathy et leurs trois enfants abandonnèrent leur maison, laissant tout derrière eux. Le lendemain, une entreprise de déménagement fit le déplacement jusqu’au 112 Ocean Avenue afin de récupérer toutes leurs affaires et, si tout semblait normal dans la maison, George et Kathleen déclarèrent par la suite que les phénomènes les avaient suivis à New-York.
Peu de temps après leur départ précipité de leur maison d’Amityville, l’affaire s’ébruita, éveillant l’intérêt des journalistes. George et Kathy Lutz décidèrent de faire appel à des parapsychologues afin d’enquêter sur cette affaire et d’en rendre public les résultats, quels qu’ils fussent. Parmi eux, se trouvait Stephen Kaplan, fondateur de l’Institut Américain de Parapsychologie de Long Island, qui commença alors à enquêter sur ce qui allait bientôt devenir l’affaire d’Amitville. Malheureusement, suite à un différent dont les circonstances restent floues, George Lutz jeta M. Kaplan hors de se propriété et lui interdit d’y revenir.
Après cet échec, George et Kathy demandèrent à Laura Didio, une jeune stagiaire de la télévision locale, de leur présenter Ed et Lorrain Warren, deux éminents enquêteurs du paranormal. Quand les Warren rencontrèrent la famille Lutz, ils semblaient terrifiés. Ce qu’ils avaient vécu les avaient tellement effrayés que même en parler leur faisait déjà peur.
La première fois qu’ils pénétrèrent dans la maison, Ed et Lorraine étaient accompagnés d’un présentateur de Channel 5 news, un professeur de l’Université de Duke, et le président de l’American Society for Psychic Recherche.
Lorraine avait peur avant même d’y entrer. Avant de se rendre sur place, elle avait contacté quelques prêtres de sa connaissance et leur avait demandé de l’accompagner en esprit. Elle avait également pris soin d’emporter avec elle des reliques du Padre Pio qu’un inconnu lui avait envoyés en début de semaine mais cette première visite fut néanmoins effroyable. Alors qu’elle se promenait de pièce en pièce, Lorraine, qui avait des talents de médium, était incessamment assaillie de visions et de messages sur les événements qui s’étaient produits. Comme elle montait l’escalier du second étage, soudain elle sentit comme si une énorme vague se précipitait à son encontre, et l’atmosphère se solidifia. Arrivée au deuxième, elle entra dans la salle de couture, puis dans une chambre d’enfant. Immédiatement, elle sut par clairvoyance que c’était là la chambre de Missy et que les meubles étaient restés les mêmes depuis l’assassinat des filles Defeo. Dans la chambre principale, un mur était entièrement constitué de miroirs. Lorraine s’assit sur le lit où Ronald DeFeo et sa femme avaient été tués. Seul le matelas avait été changé. Le sentiment, dans cette chambre, était celui de l’horreur absolue et changer de pièce ne l’enlevait en rien.
Soucieux de voir par lui-même si les phénomènes était bien réels, Ed, qui n’expérimentait que peu de manifestations de clairvoyance, descendit à la cave. Le sous-sol étant, généralement, un endroit prisé des mauvais esprits, il estimait que ce serait le meilleur endroit pour commencer. En dépit de ses faibles talents médiumniques, Ed vit des ombres et des milliers de points de lumière. Immédiatement, ces ombres l’attaquèrent et tentèrent de le mettre à terre. Luttant de toute sa foi, Ed demanda aux esprits de partir quand soudain il eut la sensation que quelque chose le soulevait du sol. Il sut alors que cette maison était la maison du mal. Bien évidemment, il savait que le cas était grave, mais il ne se doutait pas à quel point.
Au troisième étage, Lorraine rencontra Ronald DeFeo. Cette rencontre était si terrible, si sinistre, qu’elle sentait qu’elle ne pourrait rien faire pour l’aider, ou aider son esprit à quitter la maison. Une fois revenue en bas, on lui demanda de faire ce qu’elle craignait le plus: communiquer avec les esprits de la maison. Tous les enquêteurs se trouvaient dans la pièce, à l’exception du chercheur de l’Université de Duke, qui était parti tellement il avait peur, et deux d’entre eux durent alors s’allonger pour tenter de calmer les palpitations cardiaques dont ils étaient victimes. La maison semblait avoir un effet des plus terribles sur tous ses visiteurs.
Mary Pascarella, directrice d’un important groupe de recherche psychique à New Haven, se sentit si mal qu’elle dut sortir de la maison et qu’elle ne voulut plus y recentrer. Ed et Lorraine quittèrent les lieux à 1 heure. Ils se sentaient tellement affectés par leur visite qu’ils promirent de ne jamais revenir dans la maison d’Amityville. Pourtant ils le firent.
Le 6 mars 1976, les époux Warren organisèrent une nouvelle visite filmée par les reporters d’une télévision new-yorkaise. Lorsque Lorrain, qui était médium, tenta d’entrer en contact médiumnique avec les entités, de multiples malaises se produisirent parmi l’équipe de tournage mais la conclusion des journalistes fut mitigée: rien de scientifique n’avait été prouvé. Après son éviction de la maison d’Amityville, Stephen Kaplan affirma à un journal de Long Island que toute l’histoire n’était qu’une habile mystification à des fins commerciales avant de mourir en 1995 d’un arrêt cardiaque quelques semaines avant la sortie de son livre. Après leur enquête, Ed et Lorraine Warren en vinrent à la conclusion que le récit des Lutz était authentique. Lorraine déclarait encore récemment que cette expérience avait été horrible et que jamais elle ne retournerait dans la maison d’Amityville. Les différents occupants qui se sont succédé dans la maison du 112 Océan Avenue par la suite ont tous affirmé que jamais rien d’étrange ne s’y produisait.
L’avocat de Ronald DeFeo Junior, William Weber, qui avait basé sa défense sur l’influence du diable lors du procès, a largement discrédité les Lutz en expliquant qu’il les avait aidés à faire de leur histoire une histoire à sensation, espérant ainsi prouver que quiconque vivait dans la maison d’Amityville pouvait subir l’influence de forces démoniaques, ce qui aurait étayait la thèse de la possession démoniaque de son client.
En 1977 Jay Anson écrivit The Amityville Horror, A True Story, un livre racontant l’histoire des Lutz lors de leur court passage dans la maison. L’auteur et les protagonistes de l’histoire ne se rencontrèrent à aucun moment et l’écrivain dut se servir des 45 heures de souvenirs qu’ils avaient enregistrées sur cassette pour écrire son roman. Ce livre, qui fut fortement critiqué, devint par la suite un best-seller. Deux ans plus tard, en 1979, Stuart Rosenberg s’en inspira de ce récit pour réaliser le film Amityville, La Maison du Diable, qui connut un immense succès.
Danny Lutz
En 2009, souhaitant donner sa version de l’histoire, Danny Lutz, le fils de Kathleen, prit contact avec Eric Walter, réalisateur et web master du site Amityvillefiles, et en 2013, sortait un documentaire » My Amityville Horror « .
Dans ce reportage, Danny, 47 ans, explique qu’il n’a pu oublier le cauchemar de Long-Island et que jamais il n’est parvenu à exorciser le démon qui le hantait: » Ça m’a poursuivi toute ma vie. J’ai voulu courir loin de lui, mais il m’a rattrapé. »
Danny avait 10 ans au moment des faits, en décembre 1975. Durant son interview, il décrit le phénomène de possession physique, la lévitation, une odeur nauséabonde et la mort de son chien par pendaison. Il raconte également comme les meubles se déplaçaient et des voix chuchotaient: » Il n’est pas facile d’expliquer à quelqu’un comment vous avez été jeté dans un escalier. Il n’est pas facile de dire à quelqu’un que votre lit rebondissait sur le plafond. »
L’attention focalisée autour de lui et les frictions avec son beau-père lui font dire aujourd’hui que son enfance a été gâchée. Celui que l’on surnomma » l’Enfant d’Amityville » croit, sans équivoque, que sa vie a été détruite par des forces surnaturelles. Il dit de son beau-père: » Je pense que… les croyances de George, ses pratiques, et les choses dans lesquelles il était directement impliqué étaient un catalyseur pour ce qui se passait. «
Contrairement aux démonologues, qui ont toujours soutenu ses affirmations concernant les activités paranormales, certains ont sous-entendu que ses souvenirs étaient de faux-souvenirs, mais Danny Lutz est certain de ce qu’il a vu: » Je ne ferais pas ça si je pensais avoir besoin d’un test au détecteur de mensonge.
Il y avait quelque chose là-bas, et peu importe ce que vous pouvez dire. Les esprits démoniaques, ou quel que soit le p….. de nom que vous vouliez leur donner. Ils existent, et c’est la chose la plus difficile à gérer pour moi. Parce que je sais que c’est vrai. Je sais que l’esprit de quelque autre chose est passé juste à travers moi m…… Il était trop clair et trop réel, et ce que j’ai vu, je sais que je l’ai vu. Et je pourrai vous le décrire dans 20 ans, rien ne changera. «
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