La transition sociétale inéluctable.
le 12/06/2013 à 09:33 Citer ce message
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Yann-Moulier Bouglans : "nous allons vers un nouveau capitalisme plus cognitif"
Bernard Stiegler : "nous entrons dans l'ère du travail contributif"
Le monde change, l'emploi salarié va disparaître très largement. D'ici à dix ans au moins un tiers de la population active ne travaillera plus du tout. Tout ce qui a été créé à l'aulne du travail : les retraites, le chômage, les vacances, tout ceci va être sinon disparaître avec l'emploi, du moins profondément chambouler. Désormais, dans un avenir proche, le citoyen devra pouvoir vivre autrement que par son travail. Ce n'est pas un souhait. Ce n'est pas une utopie. Ce n'est pas une option, une "voie" envisageable. C'est une TRANSITION SOCIETALE INELUCTABLE.
Au lieu de l'affronter, que faisons-nous? Nous nous accrochons à la défense de l'emploi. Nous dilapidons des dizaines de milliards dans la réduction du chômage. Pourtant, cette transition a commencé -et nous avons refusé de l'affronter- depuis le début des années 70. Si on observe la courbe du chômage depuis cette époque, nous voyons que le nombre d'emplois en proportion de la population active n'a eu de cesse de diminuer. Ca se traduit par du chômage en France, bien sûr. Mais le phénomène est universel. Au lieu de l'accepter, depuis 40 ans nous investissons des milliards par centaines dans la sauvegarde de l'emploi. On fait des cadeaux, on offre des subventions, on crée des statuts particuliers, on organise l'assistance sociale pour intégrer autant que possible les exclus...mais le chômage augmente, inéluctablement, dans un mouvement tout ce qu'il y a de plus naturel.
La première révolution industrielle, de la vapeur, a démocratisé l'argent, faisant du paysan un ouvrier avec un salaire.
La seconde révolution industrielle, du pétrole, a fait de l'ouvrier dépendant de son patron un salarié autonome, libre, cultivé, qui accédait à la santé, aux congés payés, qui vote.
La troisième révolution industrielle, du numérique, fera de cet ouvrier salarié un citoyen acteur de son environnement sociétal.
Ce n'est pas une fin, c'est un commencement. Ce n'est pas une option, ça se produira inéluctablement, naturellement.
...Mais personne n'en parle...c'est l'emploi et le chômage qui ont pignon sur rue alors qu'ils sont condamnés et condamnent des millions de gens simplement parce qu'il est absurde de soutenir quelque chose de désormais obsolète depuis 40 ans!
Yann-Moulier Bouglans : "nous allons vers un nouveau capitalisme plus cognitif"
Bernard Stiegler : "nous entrons dans l'ère du travail contributif"
Le monde change, l'emploi salarié va disparaître très largement. D'ici à dix ans au moins un tiers de la population active ne travaillera plus du tout. Tout ce qui a été créé à l'aulne du travail : les retraites, le chômage, les vacances, tout ceci va être sinon disparaître avec l'emploi, du moins profondément chambouler. Désormais, dans un avenir proche, le citoyen devra pouvoir vivre autrement que par son travail. Ce n'est pas un souhait. Ce n'est pas une utopie. Ce n'est pas une option, une "voie" envisageable. C'est une TRANSITION SOCIETALE INELUCTABLE.
Au lieu de l'affronter, que faisons-nous? Nous nous accrochons à la défense de l'emploi. Nous dilapidons des dizaines de milliards dans la réduction du chômage. Pourtant, cette transition a commencé -et nous avons refusé de l'affronter- depuis le début des années 70. Si on observe la courbe du chômage depuis cette époque, nous voyons que le nombre d'emplois en proportion de la population active n'a eu de cesse de diminuer. Ca se traduit par du chômage en France, bien sûr. Mais le phénomène est universel. Au lieu de l'accepter, depuis 40 ans nous investissons des milliards par centaines dans la sauvegarde de l'emploi. On fait des cadeaux, on offre des subventions, on crée des statuts particuliers, on organise l'assistance sociale pour intégrer autant que possible les exclus...mais le chômage augmente, inéluctablement, dans un mouvement tout ce qu'il y a de plus naturel.
La première révolution industrielle, de la vapeur, a démocratisé l'argent, faisant du paysan un ouvrier avec un salaire.
La seconde révolution industrielle, du pétrole, a fait de l'ouvrier dépendant de son patron un salarié autonome, libre, cultivé, qui accédait à la santé, aux congés payés, qui vote.
La troisième révolution industrielle, du numérique, fera de cet ouvrier salarié un citoyen acteur de son environnement sociétal.
Ce n'est pas une fin, c'est un commencement. Ce n'est pas une option, ça se produira inéluctablement, naturellement.
...Mais personne n'en parle...c'est l'emploi et le chômage qui ont pignon sur rue alors qu'ils sont condamnés et condamnent des millions de gens simplement parce qu'il est absurde de soutenir quelque chose de désormais obsolète depuis 40 ans!
Les charniers ne doivent pas forcément être les charnières de l'histoire (moi)